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En route

13 septembre 2010

Trip rando-woof-festif-vélo ... Vraïïment bon !

Allo,060820101542

Entourée de grands espaces, de magnifiques paysages, d'animaux à foison (baleines, phoques, cariboux, orignaux, perdrix, fous-de-bassan, écureuils, loutre, gélinettes, porc-épic, chevreuils, hérons, etc.) la route fut bien belle, du Fjord du Saguenay jusqu'au demi-tour sud de la Gaspésie.

Le périple a commencé par 5h d'autocar (avec LA mission : mettre nos vélos dans des boites en carton pour le transport),  en direction de Tadoussac, pour une randonnée de 3 jours au bord du Saguenay, et de son Fjord. Duquel je retiens les vues "bleu-vert-marron" et les douillets chalets de la Sépaq (organisme qui gère plusieurs parcs naturels au québec).

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Puis, direction les Escoumins avec cette halte au camping "le paradis-marin", un endroit magnifique d'où l'on peut voir les baleines à tout moment de la journée. Dans la nuit, on entend leur souffle, un son épais et envoutant... se lever à l'aube devient alors si facile !

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Nous avons ensuite traversé le Saint-Laurent pour rejoindre Trois pistoles, sur l'autre rive, et se diriger vers le "boutte" de la Gaspésie, à Douglastown, bastion Irlandais. Une semaine de Woofing qui fut surtout l'occasion de rencontrer de chouettes personnes, de partager nos visions du monde (et nos luttes!) depuis nos contrées respectives : de l'Autriche au Poitou, en passant par les Alpes, la région parisienne et la capitale ! Ceci en cueillant des champignons, en ramassant du mille-pertuis,  des framboises, des pierres... ou encore en jasant au coin du feu.

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En gai-luron que nous étions, nous avons enchaîné avec le Festival Musique du Bout du Monde, à Gaspé. Comme bénévole et festivalière, ce fut une expérience riche de rencontres, humaines et musicales. La ville de Gaspé constitue le pôle d'attraction pour la région (en terme de dynamisme, d'infrastructures, etc.) et son festival une belle opportunité de rayonnement  pour la Gaspésie. L'organisation (conviviale et efficace) et la gentillesse de chacune-chacun m'ont marqué durant cette semaine-là. Partir de ce bout du monde fut un peu difficile, tant les liens se sont noués avec chaleur. Reprendre la route en vélo aussi, après autant de bière ingurgitée!

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Direction le sud de la Gaspésie : Percé (le fameux rocher, et la colonie de Fous de Bassan  en face sur l'ïle de Bonaventure) puis la baie des chaleurs (où il fait vraiïiment chaud!) et une halte prolongée à St-Siméon, grâce au chaleureux accueil de Raphaël et Michel. Là-bas, aux alentours de la maison qui se situe davantage dans les terres, en campagne, je n'avais encore jamais vu une aussi belle lumière, mélancolique et chaude à la fois. Celle au bord du Lac Manni, (dans le Parc de la Gaspésie) était agréable aussi, une luminosité limpide et claire. Durant cette dernière semaine, consacrée à randonner, attenant au campement, ce lac fut un cadeau. Et la journée entière passée à ne rien faire, un pur délice.

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Fait que ... c'est çô ! Une fin de  voyage au Canada sportive et festive, ben ben l'fun !

Concernant le mode de déplacement "Rando-Vélo", ce qui m'a semblé le plus difficile,  ce ne sont pas les efforts physiques (finalement le woofing et le festival ont offert un peu de répit salutaire) mais plutôt l'organisation logistique que requiert l'alternance des 2 modes de transport. Organisation qui s'avère indispensable : en terme d'hébergement, de lieu de stockage, mais surtout de place et de poids (...aaah!) dans le sac et sur le vélo. Néanmoins, hormis le porte-bagages qui a rompu à 2 reprises, aucun pépins physique ni mécanique. C'est pô pire.

Proche de la nature pendant plusieurs semaines, en vivant  régulièrement à son rythme (en fonction des heures de soleil, selon son approvisionnement en eau, etc.), me voilà un peu perdue "à la ville". Des grands espaces  ... à Paris! Hey ouaïs t'es fine toué!

Merci à tous et... bon vent !

Calou

Sur le blog, à droite vous trouverez les illustrations en hotos, et tout en bas, des liens correspondants aux lieux/événements cités.

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23 juillet 2010

Fait que... C'est çô !

Cher tous,

à l'évocation du mot "île", on a tous en tête, une image qui nous vient, comme ça, spontanément : un ciel bleu, du sable fin, une plage qui s'étend à l'infini, un peu de verdure aussi. Ou encore... l'océan.

030720101148Les îles de la Madeleine, c'est tout ça à la fois! Et complètement autre chose! Composé de 7 îles, l'archipel est situé à l'est du Canada, dans le Golfe du Saint Laurent (qui communique avec l'océan atlantique).  Cette localisation géographique (cf. lien en bas à droite du site) explique en grande partie le vent qui slouffe en permanence. Fait que... c'est çô!

Le ciel y est tantôt bleu-gris-blanc, le sable doux, et les plages (300kms) sauvageonnes et sans aucun aménagement, notamment pour préserver les dunes qui jalonnent tout le territoire, long de 100kms. La verdure y est permanente, formant de jolies courbes : des rondeurs et des couleurs! Isabelle a bien tripé sur les maisons et les chandails assortis!

Le charme de ces îles réside en partie dans l'authenticité (le mot est souvent galvaudé, mais il me parait approprié ici) des lieux et des gens. En particulier pour l'île d'entrée (Cf. album photos), peuplée d'une poignée d'insulaires (13 noms de familles uniquement) et la seule qui soit anglophone, majoritairement originaire d'Irlande! Et, ces irréductibles habitants sont plutôt "isolés", puisque cette île n'est pas reliée aux autres par la route. Un bateau assure une liaison quotidienne, mais peu de gens font ce trajet pour aller travailler par exemple, mais davantage pour leurs achats (because no boutique, no service). Ils vivent de la pêche, un peu d'agriculture et surtout pas du tourisme. Ce bout de terre surprend tant "rien n'a bougé ici", là où la vie semble paisiblement rudimentaire. Avec ses prairies sauvages, de vieilles ronces en guise de clôture, des bouts de bois par-ci par-là, des animaux en liberté, elle ressemble aux campagnes et au décor des années 50. D'ailleurs, le seul café du coin possède encore les sièges en sky rouge, d'époque! Nous avons gambadé librement dans ces étendues bosselées, c'était l'fun!

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Et les papilles dans tout ça? (Et les kilos, pourrait-on ajouter!). L'activité principale, le moteur économique des îles, c'est la pêche. La vie aux îles de la Madeleine est donc étroitement associée au homard, au crabe et au hareng. Mmmh ce hareng, fumé pendant 90 jours à la braise... Aussi on y mange de bons gâteaux à la carotte! (hein Isabelle...?)

Les Madelinots/Madelinotes sont 13 000 à l'année. En période estivale, la population quintuple. C'est pô pire, compte tenu de la beauté des paysages et des trésors naturels (faunique notamment).

Mais, si les touristes n'affluent pas en masse, c'est que leur nombre est relativement limité. Par une réglementation des constructions immobilières, d'une part, et aussi par une offre hôtelière réduite. Ces raisons sont motivées par la volonté de ne pas abîmer le territoire, doté d'un écosystème extrêmement fragile. Donc, à préserver, à protéger même.  Et les habitants en sont, semblent-ils, de plus en plus conscients (cf. lien Attention Frag'îles) en s'opposant notamment à l'exploration pétrolière (que l'on peut facilement imaginer suivie d'une exploitation!) dans le golfe du Saint-Laurent. (En cela, le drame de la Louisiane semblerait agir comme une alarme et un levier de mobilisation.) 

la_belle_anseS'y rendre nécessite un long trajet (près de 3500kms parcourus aller-retour), et demande de l'énergie. Mais ces efforts sont bien vite oubliés devant la beauté du site.

Isabelle, tu en rêvais depuis quelques temps, merci pour cette découverte. Je ne connaissais pas cette destination, et je me sens ben chanceuse et privilégiée d'avoir vécue les îles de la Madeleine !

Ce long contour de falaises rouges, les maisonnettes de toutes les couleurs, au loin, perchées sur de rondes collines  verdoyantes! Ce sont les images que je garde en mémoire. Avec celle des dunes et, de l'autre côté, juste derrière, en levant un peu le nez, comme ça, un peu plus haut, encore un peu ... ahh les voilà, qu'elles sont belles ces longues plages blanches, désertes! Pas de parasol, ni de chaise longue, personne à l'horizon. Un vacancier des îles, depuis 20 ans, nous racontait que lors de ces marches sur la plage, quand il rencontrait une personne dans l'après-midi, il disait à  sa femme : "Ouh, y a du monde hein aujourd'hui chérie?!".

Et puis, surtout il y a eux-autres, les Madelinots/Madelinotes... très gentils et serviables, et qui, les jours de pluie jouent de l'accordéon ou du piano au café du coin, pour faire passer le temps, en jasant. Fait que... c'est çô!

Après ce beau périple aux îles, me voilà en transit à Montréal, pour quelques jours. Le temps de ranger mes affaires, défaire le petit nid d'ici, et l'occasion aussi de réparer et préparer mon vélo pour les 5 semaines à venir! Sur les routes de la Gaspésie, avec Val, qui était de l'aventure au tour de l'île de Montréal, en vélo, en mai dernier.

Ce lundi, à 5h (ouuh!) on embarque avec nos vélos dans le bus. Cap sur le Saguenay, pour une rando de 3j. le long du Fjord. Ensuite, on prendra la bicyclette pour rendre visite aux Baleines. Puis, la route  vers Douglastown (l'Irlande, encore et toujours!) pour une semaine de Woofing. On poursuivra par le Festival Musique du Bout du Monde, à Gaspé  où nous serons bénévoles. Et après, vélo, randos, vélo, dodo, vélo... (cf.liens)

Je vous espère en forme, des bises à vous tous,

Calou

3 juin 2010

Un petit tour

Allo,IMG_0695

Ma bicyclette avait la nostalgie de sa terre d'origine, l'ouest. La route "Bord du lac" m'avait tellement marquée entre Beaconsfield et Montréal... Tiens, si on y retournait mais en passant par l'autre côté, si on faisait un petit tour? Pas besoin d'un sens aigu de l'orientation (on tourne et on suit l'eau, euh quoique...), ni de grands matos (on pédale en évitant les clous, euh quoique...), mais besoin d'un vélo, oui !

La gang de bicyclettiste réunie, les bécanes rameutées par les amis, le saucisson dans la valise, c'est parti! Le story board cartographié (cf.carte de droite) : J1, départ du centre-ville, vers l'est puis le nord, où l'on repique dans le milieu, pour le bbq et la nuit réparatrice chez Val.

J2, les succulents bagels-grillés à la crême dans le ventre, on remonte vers le nord, direction l'ouest et les rebords de l'île que l'on va parcourir jusqu'à Ste Anne de Bellevue. Puis l'on s'échappe pour rejoindre l'île Perrot et s'échouer à l'Anse au sable, la ferme de Jean (cf.carte plus bas).   Carte__le_Montr_al

J3, on retrouve de nouveau Ste-Anne pour filer ensuite sur la côte sud-ouest, en route vers le verdoyant sud de l'île, d'où l'on remonte par le vieux port pour regagner nos pénates.

Le très(!) léger retard des uns et le manque de sommeil (si peu)  des autres s'équilibrent avec beaucoup de café et de bonne humeur, nous voilà en selles ! Youhou !

Une heure plus tard, crevaison ! hi hi
Heureusement, on a la chambre à air de dépannage! Ouf. Mais pô la pompe adéquate (valve européenne, pompe américaine)! Oups.

Chez_JeanUn joli travail d'équipe permet la réparation, go! On pédale on pédale, pis... l'herbe  est si belle et bien fraîche, comme on l'aime pour la sieste, ô combien indispensable !

La fin de notre 1ère journée s'achève avec quelques gouttes de pluies et un bon souper. IMG_0699

Le soleil tape-tape ce matin, on repars tout crémé! Les bouts de pistes cyclables en sous-bois rafraîchissent la couenne, pis le parc St-Jacques et sa plage sont les bienvenus tant il fait faim! 

Encore à pédaler un peu et nous voilà tout en bas de l'île Perrot, dans la charmante ferme de Jean. Un petit hâvre de paix nous y attends. Un tour du propriétaire (cf.photos) commenté (sur les semences en cours, le climat à venir, les techniques d'agriculture) et une visite des champs, des vergers et des cultures sont au programme. Un joli coucher de soleil, une bonne glace au caramel é-co-ssais sur une bollée d'cidre locale, suivi d'un ptit feu de cour, tout va bien! Merci Jean. Un retour à la terre enchanteur.

En ce dernier jour, il fait chaud, c'est bon! La route "Bord du Lac" est moins enneigée  et toujours aussi belle. Merci la gang.

Au total 170 kms, pépères... ça donne des idées... de tour du lac St-jean, ou encore de boucle  en Gaspésie !

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Avant, place à la culture en juin et aux festivals (Francofolies, jazz, cirque, etc.) à venir. La rue Ste-Catherine, principale artère du centre ville, est devenue piétonne, ça sent l'été et l'oisiveté.

Portez-vous bien et à bientôt !

Calou

p.s : les photos sont de tous

19 mai 2010

Allo la planète,

11042010639Vivaldi pour compagnon !

Il y a quelques semaines, une belle randonnée s'est présentée à nous. Direction le nord de l'île, vers la montagne noire. Un ciel bleu, le soleil qui pointe son nez, les conditions sont idéales.

Nous avons marché, au gré des saisons changeantes. Une journée étonnante où l'on a parcouru toute une année à grande vitesse. Tantôt un beau vert printanier, tantôt des couleurs quasi automnales, deci-delà de beaux rayons lumineux, et puis tout la haut, la neige ! Au programme également, du vent, et un ciel allant du bleu au gris en passant par le blanc. Bref, un bel éventail météorologique( cf. photos, album "t").

Bien que climat, ici, soit une composante essentielle de la vie (chacun se demande tout le temps quelle sera la météo, dans une heure,  celle du jour, de demain, du week-end, etc.), il existe un contraste saisissant entre, d'une part cette nature, si généreuse, et le respect de l'environnement, si peu "intégré" je trouve. Bien qu'il soit partout (dans les discours, dans les médias) il est loin d'être ancré dans les comportements. Les voitures (américaines pour la plupart) sont énooormes, très polluantes et présentes en masse. Conjugué à un réseau ferroviaire quasi inexistant, on obtient une équation assez catastrophique. Que ces deux-là (nature & pollution) coexistent à ce point (l'une sur l'autre presque) alerte d'autant plus. 

Aux Ecolo-Socio-Bio-Alter-Naturo-Asso-Communautaire y a du pain sur la planche !

En parlant de boulot... je poursuis mes remplacements au Centre d'Intervention de Crise, à l'auberge du coeur St-Denis, et, nouvelle venue, à L'Escale pour Elle. Il s'agit d'une maison d'hébergement pour femmes victimes de violences conjugales, accueillant les femmes et leurs enfants en urgence. Et, pour la petite histoire, à l'entrevue pour obtenir ce job, ils m'ont posé LA question : c'est quoi pour vous "être féministe"? Ah ! Nous y voilà !

Sur ce point, le Québec me semble particulièrement attentif et avancé. Je vous en dirais plus prochainement.

Au programme du week-end : le tour de l'île de Montréal en vélo ! 170kms et un slogan : "Eveillons en-d'dans notre âme de cycliste... et surtout... l'appel du saucisson !"

Bises bicylettistes.

Calou

2 mai 2010

Un jouurr j'irai là-baas !

Waouh, New-York city! grennwich

La bouillonnante, l'effervescente, où tout grouille de partout, m'étais-je dit! Et bien, excepté Times square (gigantesquement coloré et allumé), New York m'a parue paisible à vivre. Durant 5 jours, parcourir ses rues mythiques,  lever la tête jusque tout là-haut où les buildings côtoient le ciel, et voir la vie new yorkaise défiler devant nous... It was awesome !! Même s'y perdre est difficile, si si, c'est vrai, le plan est tellement simple (1ère avenue, 2ème, etc.) et puis si jamais ça ne suffit pas (dans mon cas par exemple) les gens sont très sympas et devinent quand tu es paumée, justement parce que c'est facile, normalement!

Un petit périple depuis Montréal, en autocar, de nuit, pour une arrivée au petit matin à New York. Du trajet, je retiens LE passage à la frontière et le grand show américain (Tiphaine avait prévenue pourtant...). A peine une roue sur le sol des USA, qu'un mastoc douanier déboule dans le car pour donner le ton. Je n'ai rien compris mais ça voulait dire à peu près ceci : "Eh mec, ici t'es chez nous, ok?! Alors maintenant tu vas bouger ton p'tit cul de ton siège bien molletonné et t'exécuter!". Ok, ok on fera pas de blague, c'est promis. Interrogatoire serré, empreintes, photo (mine figée), puis laisser-passer, ouf. En revanche, une jeune femme africaine s'est vu refusée l'entrée et, à voir les signes moqueurs des policiers entre eux, on imagine les propos sarcastiques qu'ils ont pu formuler à son égard. Dans ces conditions, difficile d'ôter de son esprit comme un certain ..."abus de pouvoir". Bon, peut-être pas mais c'est tellement "violent", elle semblait rien comprendre à ce qui lui arrivait. Et puis toute cette mise en scène, en particulier une policière (la seule parmi tous ces cowboys!) qui criait "Next" jusqu'à s'égosiller, en cherchant fermement à intimider les gens, hé bé! Welcome, on arriiiive !yeah

And it was a goog trip ! Nous avons visités les "classiques" : l'empire state building (avec sa vue imprenable), la statue de la liberté que nous avons approchés à bord du ferry menant à Staten Island, le quartier de Brooklyn avec un retour  vers Manhattan par le pont de Brooklyn (so big!), central park (un bel espace de tranquillité en plein coeur urbain), Ground Zéro où les ouvriers s'affairent à reconstruire (quid) sans trop savoir ce qui va suppléer au passé, Wall Street, East river et ses esplanades dédiées au Base-ball.

Nous avons arpentés les quartiers de Soho, Greenwich... and we walk so much ! Au gré des "shows street" de Breaks-danseurs (plutôt agiles et musclés les garçons) , ou bien au fil des étales d'union Square, nous nous sommes laissés porter. Difficile de dire comment et pourquoi, mais instantanément, il se dégage une impression de force. Peut-être liée à la diversité des gens et des cultures présentes, à la situation géographique, ou bien à cette soif de conquête, je ne sais pas... une ville comme éprise de liberté, qui insuffle une énergie! La hauteur des buildings (toute pitite que je suis), la grandeur des bâtiments en générale, et tous ces taxis jaunes, impressionnent! Une puissance, une force comme celle, intérieure, de Marina Abramovic.

Ce qui nous amène au MoMA (musée d'art moderne) où une belle  surprise nous y attendais : 3 expos temporaires, consacrées à Cartier-Bresson, Tim Burton, et Marina Abramovic. Une belle triplette en somme ! So, Abramovic (Cf. liens ci-contre pour ceux que ça intéressent) était à l'honneur à travers "Artist is present", expo retraçant son oeuvre. Brooklyn_bridge

Elle était en effet bien présente, quelle présence. Depuis le 1er mars jusqu'au 31 mai, à chaque minute ouverte au public, elle est là, assise. Sur sa chaise, toute vêtue de rouge, dans cet espace haut de plafond (6 étages entourent le prés carré), elle se tient là, sans boire, ni manger, ni même bouger. Elle fixe les visiteurs, qui se relaient devant elle. Lorsque le visiteur sent qu'il ne peut/veut plus poursuivre, il baisse lentement la tête, indiquant qu'il va quitter l'espace. Entre chaque  personne, un petit laps de temps est respecté où M. Abramovic bouge très lentement et légèrement ses muscles. Le cérémonial reprend ainsi, indéfiniment, depuis l'ouverture du musée jusqu'à sa fermeture. Fascinant ! Je vous assure, l'ambiance y est particulière. J'ai capoté grave (comme disent les québécois)! Ebahie, intriguée, à tel point que je n'ai pas pu m'empêcher de vouloir y retourner en fin de journée pour voir encore, un peu plus... (Merci encore pour ta patience Tiphaine). C'est assez aspirant ce qui s'y passe, je redescends doucement là, mais ça m'a vraiment marqué. Outre le personnage controversé et le débat sur ce que l'on considère comme artistique (ça pourrait durer trop longtemps), elle vient chercher le spectateur, c'est très actif  finalement, à contrario de la passivité imaginée de prime abord. Elle l'invite à se regarder de l'intérieur. En la regardant, elle oblige sans détour. Je n'ai pas fait l'expérience, la file d'attente était longue (pauvre Tiftouil!) mais ... j'ai jusqu'au 31 mai !

Ah, j'allais oublier, un délicieux moment de cette semaine à NYC : notre soirée au Brandy's, célèbre piano-bar où la chanteuse-serveuse (la photo illustre bien l'ambiance je trouve) a suspendu le temps ... le temps d'une chanson (avec l'air javanais bien sûr).

It was awesome !

 

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19 avril 2010

Auberge du coeur

14042010640Allo,

à côtoyer l'équipe d'intervenants du Service Hébergement St Denis, j'appréhende un peu mieux le fonctionnement du travail social, et surtout son vocabulaire spécifique.

Pour exemple, "céduler (préparer), référer (orienter), appliquer (postuler), criminel (délinquant)" sont autant de termes employés quotidiennement dans le "jargon" des travailleurs sociaux. A côtoyer les jeunes de l'auberge (15-20 ans) j'apprends aussi toutes sortes d'insultes et d'expressions ! Du coup je me fais un peu avoir car je comprends pas tout et... ils en profitent les chenapans ! Globalement, l'ambiance est conviviale et plutôt familiale. 6 jeunes habitent la maison, avec 1 ou 2 intervenants en permanence qui se relaient à leurs côtés. Ils sont là pour 3 mois, renouvelable une fois.

En vrac, d'autres impressions et réflexions naissent quant à l'exercice professionnel :

- autour du rôle de la police (qui n'a pas la même place ni le même statut : en bref plutôt une image positive et des interventions au titre de la protection),

- au sujet des médicaments aussi (un recours beaucoup plus systématique je dirais),

- à propos des décisions d'équipe : il me semble qu'il y a moins de débats mais davantage une référence au "code de vie", véritable socle de la pratique éducative au quotidien, la bible de l'intervenant du SHSD, où figure l'ensemble des scénarios possibles, résumée ainsi : "quoi faire dans quelles situations?".

Un peu plus de 2 mois que je suis ici, et je navigue toujours entre le centre de crise  (de façon plus sporadique) et le SHSD. Me voilà plutôt décidée à ne pas intégrer un poste permanent mais à poursuivre mes vagabondaages...

NY_guid Qui me mènent à New York cette semaine ! Yououh !

Des bises et à très vite de nos nouvelles.

Calou

 

28 mars 2010

D'un sentier à l'autre

R1Allo,

à  défaut de prendre le chemin du travail, je suis allée randonner au Mont Saint-Hilaire, situé dans la vallée du Fleuve St-Laurent, à environ 35 km au Sud Est de Montréal.

En route, pour quelques heures de marche en sous bois, entourée de grands arbres dépouillés, voire même creux pour certains (Woody Wood Peker -dont je vous épargne l'imitation pour cette fois- est bel et bien passé par là!). Le sentier est parfois encore un peu enneigé, et par endroits seulement, légèrement verglacé. Sous mes pas, le sol est moelleux et les couleurs sont automnales. Jusqu'ici prisonnières du poids de la neige, les feuilles se soulèvent grâce aux quelques rafales de vent,  et voient-là l'occasion de s'échapper.

Sur la route, je converse en anglais (oui M'sieurs Dames!), Bruno est patient, car après plus de trente minutes je peine encore à formuler une phrase compréhensible!

Chemin faisant, je me dis "comme il est ben agréable de sortir de la ville pour respirer cet air boisé". Mais aussi que les conducteurs des énormes voitures polluantes, très (trop!) nombreuses ici, feraient ben d'passer par là et d'montrer leur face asteur! Au passage, il semblerait que le Québec ne soit pas si sensible que cela à l'environnement (post à suivre prochainement).

De là-haut, la rivière que l'on observe se nomme Richelieu, et, parait-il, par ses petits canaux, elle nous conduit jusqu'à New-York! Si si, yes yes!

Tiens, tiens, ça donne des idées... On the road.

Vous l'aurez compris, sentier urbain ne m'a pas retenue pour le poste, alors je poursuis mes remplacements auprès d'IRIS et d'Hébergement St-Denis, en attendant de trouver une job permanent.

allez, Bonjour!  (=au revoir), situation cocasse où la personne au téléphone me dit "Bonjour" en fin de conversation, et moi de répondre "oui, allo?". Elle à nouveau "bon ben bonjour". "Euh oui?". Puis "Bye bye". "Ah ok, bye". Idem avec "Bienvenue" . Je m'étonnais dans les magasins par exemple ou à la caisse d'un supermarché que la personne dise "Bienvenue" après mon "Merci". Wouah mais ça se voit tant que ça que je viens d'arriver, ils  sont sympas, ils me souhaitent tous la bienvenue... sauf que "bienvenue" signifie "de rien", traduction de "you're welcome".

 

21 mars 2010

CIC, parce que l'être bouge

Vue_terrasse_CuisineAllo,

CIC non pas la banque mais le Centre d'Intervention de Crise de l'association IRIS. J'y ai effectué ma semaine de "training", en binôme avec  Rachid, un psychiatre installé ici depuis 3 ans, très sympa. Le job consiste à évaluer si l'individu est en crise. En premier lieu il s'agit d'une intervention téléphonique et, si besoin, on se déplace dans le milieu (domicile, lieux publics, etc).

Durant ces quelques jours j'ai observé un vocabulaire  professionnel sensiblement différent : "référer" pour orienter, "ventiler" pour vider son sac, "avoir de la misère" pour déprimer,  etc. Et aussi une dynamique d'intervention très "décortiquée". Chaque action est analysée, enregistrée, consignée. Il est important de préciser ici que ces registres, où sont annotés les appels téléphoniques par exemple, servent en partie à justifier les besoins (en personnel, en équipement, etc.) auprès des donateurs, pour que ceux-ci continuent à verser des fonds, qui seront assez largement déductibles de leurs impôts. Idem pour les statistiques (quotidiennes) qui représentent un support indispensable aux demandes de subvention auprès du gouvernement. De prime abord, toutes ces tâches me sont apparues comme un "contrôle" du travail accompli, mais il s'agit d'une pratique courante et inhérente au financement du milieu communautaire (=associatif). Suite au briefing de Rachid, j'interviendrai en solo lundi et jeudi.

Je figure aussi sur une autre liste de rappel, celle d'un centre d'hébergement (St Denis) qui accueille des jeunes de 15 à 20 ans dans une maison d'un quartier résidentiel. C'est chaleureux et plutôt familiale comme ambiance. Ils sont 5 grands ados. Après une soirée de training, j'ai 2 nuits de prévu là-bas la semaine qui arrive, lundi et jeudi aussi ! 4 journées en 2 !

Me voilà donc engagée sur des p'tits bouts de remplacement. Pour une job à temps complet, j'attends une réponse de sentier urbain (cf. lien), avec lesquels j'ai eu une entrevue il y a quelque jours. Une deuxième rencontre est prévue ce mardi avec le directeur. Un projet fort intéressant que je vous détaillerai plus tard... si je suis engagée !

Nous sommes passés à l'heure d'été, les températures se sont envolées cette semaine (jusqu'à 14°), et puis aujourd'hui, il neige! Va comprendre... Mais le printemps est bien là, et les vélos sont de sortie, youpi !

Des bises (photo : vue de la cuisine)

4 mars 2010

Beaconsfield, avec un B comme Bicyclette

piste_jaune

aupr_s_de_mon_arbrePour m'en aller chercher  ma bicyclette rose-rouille, des conditions idéales : un temps frette et sec, un grand ciel bleu et une neige fondant au soleil. Le cossu pavillon blanc de la rue Hansen m'attends pour 11h. Petite bourgade située à l'ouest de la ville de Montréal et nichée au bord du Fleuve St-Laurent, Beaconsfield parait ben paisible.

L'expédition en autocar fut plutôt plate (naze) : traffic dense, autoroute en bordure d'usine et des vitres tellement salies par la sloughtch (neige boueuse) que pas grand chose à observer du fond de mon bus, mais à penser davantage : ça va faire un p'tit bout ça en vélo quand même...

Le bus se stoppe à l'arrêt numéro 58479 (au passage il faut bien surveiller les arrêts et se rencarder auprès du chauffeur sinon c'est loupé),  et je me  retrouve au milieu d'un chic pâté de maison, de belles et propres bâtisses, avec pour chacune, la voiture parquée devant la porte de garage. (Petite parenthèse, en québécois on dit "parquer son char au stationnement" pour "stationner sa voiture au parking"). Je récupère ma bécane du tonnerre chez le monsieur et la dame et m'en retourne par la route "Bord du Lac", la bien nommée.

Une magnifique ballade s'offre à moi. Avec sur ma droite le fleuve, magistral ... tantôt blanc glacé, tantôt bleu flottant, parfois mi bleu-mi blanc. Sur ma gauche de l'herbe (ah oui, je suis sur une longue piste cyclable) qui devance les maisons en bordure du fleuve, très hautes et massives. A côté de moi il y a un autre petit chemin, destiné lui aux piétons. Comme c'est agréable de circuler dans ces conditions!

J'ai croisé de fins connaisseurs de l'état de la glace pour s'y aventurer de la sorte (Cf. biker et cervolantiste sur la photo), et entendu très peu de bruit. La route (peu fréquentée au demeurant) étant derrière les maisons, et l'autoroute (davantage utilisée) encore plus à l'intérieure des terres. J'ai respiré le bon air pur de ce paysage enchanteur durant une douzaine de kms, puis, j'ai longé le canal Lachine (entièrement glacé), toujours sur une piste cyclable d'environ 15 kms. C'était "sport" par endroits, avec mes petites roues sur la fine neige verglacée, du coup j'ai alterné à pied-à vélo, le vélo sur l'épaule, dans la boue, avec un vent de face, 5Okg sur le dos... non, je m'emballe là! Pour finir j'ai rejoint la route et les pots d'échappements de la ville.

Vous en avez l'illustration (rendue possible grâce à toi Breff, thanks) dans l'album ci-contre, ce fut une ben belle journée ! Ce jeudi 4 mars (déjà 1 mois!).

Et quelques jours d'oisiveté devant moi avant de travailler.

Are-you ready to work? Go. Ce lundi 8 mars, journée des femmes, signera mon entrée sur le marché du travail québécois. L'association Iris (cf. lien colonne de droite) m'a retenue pour une inscription sur liste d'appel, c'est à dire en remplacement des titulaires absents pour congés. C'est à environ 45 minutes  en transports, au nord de Montréal. Je débute ce lundi par 4 jours de formation. Ensuite, ils m'appelleront selon leurs besoins (plutôt réguliers m'a t-on annoncé).

A plus tard, des bises à toutes et tous.

2 mars 2010

Let's go canada !

Oooh cette finale !

remise_orlympiqueImaginez une Station des sports, La Station des Sports. Un lieu un peu plus grand qu'un bar classique, destiné en priorité aux amateurs de sports (exerçant majoritairement sur terrain tv). Au milieu, un bar, avec beaucoup de blonde, rousse, ambrée qui coule à flot... des tas de pichets de bières sur le comptoir. Autour on a des tables, avec pleins de gens qui mangent des hamburgers et autres poutines, ceci en buvant de la bière!

On élargit encore un peu le cercle, et ce sont des écrans plats qui nous entourent, avec 15 cm de vide entre eux (espace destiné à la pub ou aux fanions, au choix). Devant, derrière soi, à droite, à gauche, la même image partout qui enivre les supporters.

On ajoute une occasion mémorable : la finale des Jeux Olympiques! Des circonstances uniques et exceptionnelles : à Vancouver, sur le territoire canadien, contre les USA, éternel adversaire-voisin, sorti vainqueur lors de leur première confrontation! Un enjeu historique : le record de médailles d'or aux JO pour le canada.

Et un scénario dantesque : 1er but for the reds, youhou! 2ème but for the reds, tout va bien! Maitrise du match, contrôle de l'adversaire. Puis, un goal des USA. Ca va encore, il ne reste que quelques minutes à jouer. 2 à 1. Et, mais où est la rondelle...? Ah !!! Goal des USA à 20 secondes de la fin, nooonn... La salle chantait déjà, les cris montaient, la victoire était là, à quelques secondes près quand ils ont égalisé, catastrophe.

Le doute s'installe, avantage psychologique pour le voisin, qui revient dans la partie. Voici la prolongation, le premier qui met la rondelle au fond a gagné. Let's go Canada - Let's go Canada !

Et c'est Crosby, la star du hockey qui délivre le pays qui peut enfin exulter à plein poumon ! Ambiance de folie dans la station !

Pour les 1/2 finale contre la Slovaquie, j'ai vu le match aux "Foufounes Electriques" (lieu culturel alternatif, qui retransmettait le match en fond d'écran, c'était sympa aussi, mais moins "sport"). Cf. lien colonne de droite.

J'ai un film à vous faire partager (de l'ambiance qui régnait) mais je ne sais pas comment le compresser, si vous avez des conseils à ce sujet je suis preneuse...

Bye

1 mars 2010

Montréal en Lumière is over

Mtl_en_lumi_reAllo !

Ces 10 derniers jours, le festival Montréal en lumière a animé la ville avec de nombreux jeux de lumières projetés sur les murs, des feux d'artifices ici et là, des concerts en plein air, des animations pour les enfants, les petits-les grands (visite d'une yourte aux pouvoirs magiques, si si j'ai vu...), une grande roue et du patin encore et toujours... et la nuit blanche en guise de clôture, c'était ben beau! Une particularité : le sponsoring des événements est très présent, très visible et audible. Les grosses compagnies financent et le font savoir. Pour exemple, imaginez une boule géante couvrant un écran de cinéma à 360° et à l'intérieur un film évoquant l'histoire de l'univers, et à l'extérieure, sur la boule en lettres immenses "l'oréal".

Une nuit blanche sous le signe des contes et légendes du Québec avec des histoires de y'iable, de forêt et de frette. Et un peu plus tard, du rire en pleine nuit et en cascade, avec un défilé d'humoriste sur la scène émergente du Théâtre Télus, un humour osé, frais, pô de vulgarité non plus, c'était ben com' y fallait.

Ca m'a fait ben capoté... mais ça m'donne pô une job! (ici dans le sens "ça m'a donné ben du plaisir", tantôt le verbe "capoter" est utilisé dans le sens, "cool", "fun" et tantôt dans un sens "bad-trip"). Et disent la job! (L'âs-tu eu ta job lâ?), et ajoutent plein de "lâ" à la fin des phrases aussi, ça me rappelle un peu le patois mayennais...

J'ai eu une nouvelle entrevue donc auprès de l'association Iris (pour un poste sur liste d'appel), réponse semaine qui vient. Autre piste mercredi dans une petite maison d'hébergement (9 jeunes) du centre de Montréal. Je resterai ben lâ à profiter des festivals, de la ville, de mon temps à foison mais... ça peut pô êt' ben long!

Bises

20 février 2010

Roger Genois, oui Môsieur-Dame! En chair et en os!

genoisRoger Genois, "un guitariste hors-pairs, un chansonnier comme on n'en fait plus !" Qu'ils disent au P'tit Bar de la rue St-Denis (hé hé!). Le lieu porte bien son nom. Une proximité de fait, qui confère d'emblée une certaine intimité.

De prime abord, Roger, accoudé au comptoir et adossé au mur, parait réservé, presque timide. Il participe à la conversation avec parcimonie, un peu à l'écart, comme ça dans ses pensées, un verre au bord des lèvres. Sa guitare à la main, c'est un tout autre bonhomme que l'on découvre, expressif, l'oeil rieur et le sourire en coin. En revisitant le répertoire de Brel, Brassens, Reggiani... Son visage vit la chanson, comme nous aûtres, comme aspirés.

Il carbure à la bière rousse pour démarrer, puis au Perrier ("boire ou périr, c'est vous qui paierez") dés lors ou la soirée se prolonge un peu. Pour sûr qu'il prend du plaisir Roger, et le partage avec énergie!

Des interprétations savoureusement personnalisées dans un lieu chaleureux à souhait, que demande le peuple...

19 février 2010

Do - Do sont sur un bâteau...

DonaldDominique et Donald, respectivement directeur des Ressources Humaines et responsable des Services d'Urgence de la Mission Old Brewery m'ont reçu en entretien cette semaine passée pour un poste d'intervenante psychosociale au sein d'un centre d'hébergement d'urgence, ce qu'ils nomment "un refuge". Le poste correspond à une fonction d'accueil et d'accompagnement d'hommes et de femmes (selon le pavillon, non mixte) qui se présentent à partir de 16h30 devant la porte. A leur arrivée, la douche est obligatoire, puis il y a un souper et ensuite un couvre feu à 21h30, puis un petit-déjeuner à compter de 5h30. Depuis leur arrivée jusqu'au lendemain matin 7h30 (heure de fermeture), les personnes ne sont pas autorisées à quitter le lieu, excepté pour fumer.

En arrivant sur la porte des bureaux administratifs, une indication : "Veuillez enlever vos caoutchoucs svp". What? En raison du climat (neige, glace), beaucoup de personnes circulent en boots, bottes, grosses chaussures à l'extérieur et, à leur arrivée sur leur lieu de travail elles enfilent leurs chaussures classiques. A l'accueil des bibliothèques, les usagers sont également priés soit d'enfiler une protection, soit de mettre sa 2ème paire.

Donc, l'entrevue a commencé par "parlez-moi de vous Chantal?", Dominique était aux manettes, Donald plus en retrait et en observation. Ont suivi toute une série de questions assez précises et finement posées, puis quelques mises en situation professionnelle, du style : "Nous sommes la fin du mois, une femme vous demande de lui prêter de l'argent, qu'elle affirme vous rendre la semaine suivante, que faites-vous?". Ensuite, Donald m'a précisé la nature des postes, à savoir "sur liste d'appel". C'est à dire qu'il n'y a pas de poste de titulaire de libre mais uniquement en remplacement, donc il t'appelle en fonction des besoins. Puis on a discuté de l'anglais (point faible pour moi) qu'ils m'ont énergiquement conseillé de prendre en main. Dominique a lancé la discussion en anglais, et moi de répondre : "mmmh yes, of course!".C'était drôle.

Ils étaient sympas et chaleureux les deux compères Do-Do qui partagent le même bureau aux murs de briques depuis plusieurs années, m'ont-il dit, comme un vieux couple qui se souvient du bon temps.

Réponse sous dizaine.

(p.s : petit changement sur ce blog, je reprends les posts en solo, et vous ferait suivre le lien du blog de Philippe pour les intéressés).obm

(p.s bis : ci-dessus photo de Donald dans le rapport annuel de la Mission Old Brewery)

(p.s ter : ci-joint photo du mur du siège de l'association, peint par des artistes de la ville)

18 février 2010

Même po frette à Québec !

Patin_entr_e_vieille_villeQuelques jours à flâner et à respirer l'air de la ville, un peu plus frette que celui de Montréal mais pas autant que je m'y attendais. Clôturant 14j de festivités, le week-end dernier sonnait la fin du 56ème carnaval de Québec (parades de chars, sculptures et château de glace, etc.). Ville fortifiée et bordée par le fleuve du St Laurent, son charme réside en partie dans ces rues piétonnes, chaleureuses et colorées.

Ces quelques jours m'ont permis de me mettre dans l'ambiance des JO, et de savourer les commentaires succulents des télévisions québécoises! Il y a un naturel et une fraicheur chez les commentateurs qui font du bien, comme une certaine familiarité dans leur propos.

En revanche ce qui est très énervant, ce sont les pubs en masse. Tous les programmes en sont gavés, des pubs qui viennent interrompre sans cesse le fil de l'émission, parfois même qui coupent le présentateur en plein milieu de sa phrase. Dans les messages publicitaires, le ton est démesurément "show", presque surréaliste, en particulier pour l'équipe de Hockey : "Ce soirrr, après la déroute des jeux olympiques de Turin, le Canada est fier de vous annoncer qu'aux jeux olympiques de Vancouverr nous allons gagner la médaille d 'or... pour montrer aux autres ce qu'on a dans le ventre, etc". 
Véritable religion ici, le hockey fait partie intégrante du quotidien et occupent les pages sport de nombreux journaux. Plusieurs débats à la radio sur le fait qu'il s'agit d'une question d'honneur que cette future victoire (déjà acquise dit-on), au point que les gains des médaillés devraient être reversés à des associations caritatives ou bien oeuvrant dans le sport amateur, puisque les joueurs sont déjà extrêmement bien payés dans leurs équipes respectives.

Par ailleurs, le Québec est "remplie de fierté" que le 1er médaillé d'or de toute  l'histoire des JO sur le sol canadien soit québécois : Alexandre Bilodeau (Ski accrobatique). D'autant que concernant la cérémonie d'ouverture, ils étaient un peu amers de constater la quasi absence de la langue française.

Retour à Montréal, en co-voiturage, moyen ben fameux pour apprendre le québécois et ses expressions à tire la rigot! Celle du jour, en dédicace à Breff : "On a gâméné le lendemain d'une brosse!"...

Alors des hypothèses...?

A très vite

12 février 2010

Neige absente, chaleur présente

coffeVoilà 10 jours que je foule la terre canadienne et, en comparaison aux années précédentes, il ne fait pas froid, semble t-il. Ici, les gens en parlent, s'en inquiètent un peu, de cet hiver qui n'en ai pas un. (M'enfin, -10°, c'est insupportablement chaud, non?) Pour la période hivernale, ils sont davantage habitués à -25° en moyenne. C'est un froid sec avec du soleil, donc plutôt agréable et vivifiant. Lorsqu'il y a du vent ça pince un peu, ce vent sifflote sur les visages et nous rappelle gaiement l'épaisseur de notre épiderme et la nécessité de son hydratation intensive. (Nivéa roi du canada!)

Bien que je me sente un peu en vacances, en vagabondaages... Je suis tout de même aller voir du côté du marché du travail en me rencardant auprès d'un carrefour emploi jeunesse (l'équivalent d'une mission locale) et bien m'en a pris. J'ai ainsi adapté mon cv à la québécoise, à savoir : pas de photos, pas d'âge ni de date de naissance, pas de mention de sa nationalité ni de son statut matrimonial. L'ensemble des marqueurs discriminants est à bannir des cv. Ainsi sont mis en avant les compétences, disons le profil du candidat en premier lieu. Comme dit Muriel, ma conseillère : "On veut savoir c'que t'as fais, d'abord et avant tout!".

Pour ce qui est de la lettre de présentation (et non de motivation! "Bien sûr que t'es motivée sinon tu n'écris pô!") c'est la même chose, elle n'est pas manuscrite mais dactylographiée pour éviter les inégalités en terme de lisibilité, de style d'écriture, de maniement de la langue, etc.

Aussi l'étape suivante est l'entrevue avec l'employeur. Et, bonne nouvelle, j'en ai une mercredi prochain! Avec une grosse association : Mission old Brewery (l'équivalent du Samu Social à peu près) qui s'occupe des personnes itinérantes et sans-abris à Montréal. Affaire à suivre donc.

Me voilà en partance pour la ville de Québec que je rejoins en co-voiturage,

A plus tard. Bye bye.

7 février 2010

Il ne fait pas froid au Québec, il n'y a que des gens mal habillés !

Immersion locale hier soir!
J'ai randonnée en raquette dans la forêt de la "montagne" du parc de Mont royal, en plein coeur de la ville. Cette ballade, guidée par une biologiste québecoise au sens de l'humour décapant, malheureusement je n'en ai pas de photos car le froid a paralysé la mécanique de l'appareil (apparemment c'est fréquent). Alors je peux vous décrire un peu : imaginez une vue comme dans les séries américaines où, une nuit de février, John conduit Pamela au dessus de la baie de Los Angeles. Ils s'arrêtent sur un petit terrain vague surplombant la ville et, à bord de leur Ford mustang, ils regardent les lumières qui surgissent au beau milieu de la nuit noire : "J'ai toujours rêvé de t'emmener ici, Pam. Tu es la plus belle fille au monde, tu sais ça?".
Je vous laisse imaginer la suite...

Depuis la maison smith, point de départ où nous avons chaussé nos raquettes, nous avons marché environ 1h15 dans une neige peu épaisse (environ 5 cm), en fil indienne à certains endroits, pour ne pas abîmer les plans d'arbres. Entourés de hauts conifères, les étoiles planant au-dessus de nos têtes, et la ville scintillante sur notre droite, c'était vraiment chouette. Sur le trajet, quelques légendes locales nous ont été conté par notre sympathique guide, je n'ai pas tout compris mais j'adore l'accent!

C'était drôle de prendre le métro, de chausser des raquettes dans la neige, puis d'aller boire une bière dans un quartier central de Montréal.

D'ailleurs, pour répondre à ta question Philippe, en terme de breuvage du terroir j'ai savouré une bonne bière locale, assez ambrée : la Boréale. La bière est assez répandue, il y a quelques brasseurs installés ici. La semaine prochaine je dois me rendre à Québec pour quelques jours, j'en profiterai aussi pour me renseigner davantage sur les spécialités liquides d'ici!

En terme de météo, les gens distinguent la température indiquée par le thermomètre de celle ressentie. Entre les 2, il peut y avoir une nette différence. Celle ressentie prend en compte le vent notamment, et elle peut être de -16° quand celle affichée est de -9° (c'est le cas en ce moment à Montréal). Hier, en me baladant dans la ville (habillée chaudement!), toutes les 20 minutes environ le besoin s'est fait sentir de rejoindre un point chaud. Ma colocatrice est allée à Québec il y a peu de temps et elle me disait que les températures avoisinaient les -35°! (J'ai encore un peu de temps pour m'acclimater avant de m'y rendre).

Des bises chaudes!

4 février 2010

Embarquement pour montréal ! Vol 831

airsArrivée à -9°, air sec et ciel bleu.

Et premiers pas sur le continent américain, premières foulées enneigées sur le sol canadien, premier accueil québecois. L'accent d'ici crée d'emblée une familiarité dans l'échange, une proximité du fait de la longuueur de certaines syllables.

J'ai fait bon voyage, un moment paisible, l'avion était guère rempli, du coup j'avais de la place physiquement et une certaine tranquillité mentale, un temps pour soi, rien qu'à soi durant ces 9h de vol. J'en ai profité pour écrire un peu et regarder quelques films déjà vus ("Les invasions barbares" et "Paris" : une dernière fois le 20ème arrdt!).
Une délégation d'athlète français en route pour les JO de Vancouver était à bord, j'ai bien aimé les mots du capitaine, une fois sur le sol canadien, en résumé : "On souhaite la bienvenue toute particulière aux athlètes venus de France, (...) on leur souhaite de bien se plaire ici mais surtout qu'ils n'oublient pas que nous sommes les meilleurs nous les canadiens!". Ceci sur un ton d'abord conventionnel et très professionnel puis chambreur sympathique. Applaudissement des passagers et sourires en coin partagés.

Le passage au bureau d'immigration s'est bien déroulé, j'ai mon permis de travail en poche!

Suis arrivée rue de la Visitation en me paumant un peu (sinon c'est pas drôle!), pourtant c'était si simple mais bon, on ne se refait pas... je me revois dans la rue en sortant du bus qui m'a amené de l'aéroport au centre-ville et là : "heuu par où je vais? L'est c'est par là, je dois aller perpendiculairement à la rue maisonneuve qui elle-même est parallèle à la rue où je suis, donc?" "Heuu" bis.

Géraldine, ma colocatrice belge était là pour m'accueillir.

25 janvier 2010

Dans 9 jours... y a du neuf !

Go

Le départ, bientôt.

Dernières bises, derniers regards et projection dans le futur proche :

Quelle culotte, quelle chaussette prendre?

(je garde les questions existencielles pour plus tard...)

Je m'allège chaque jour un peu davantage,

délaissant mes habitudes pour m'envoler plus légère.

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